Que d'eau, que d'eau !
Quel plaisir de marcher dans des allées désertes au Parc ce matin, penser à tous ceux qui s'entassaient dans les centres commerciaux ou sur le chemin des stations de ski, a décuplé mon bonheur. Je deviens sauvage, je ne supporte plus les lieux bondés.
Le niveau du Rhône a beaucoup baissé mais je dois dire que lorsque la cote d'alerte fut atteinte*, on imaginait aisément la difficulté à dompter ces flots tumultueux et boueux. Et l'ampleur de la catastrophe qui s'ensuivrait si l'ouverture des vannes qui inondent les plaines dans l'Ain et le Nord Isère en amont n'avait pas lieu.
Mais pourquoi donc la plaine du Bouchage au sud de Lyon est-elle volontairement inondée avec l'ouverture des vannes de la station de pompage de Brangues ?
C'est "normal" puisque c'est une obligation légale de ces communes depuis 1858. Au 19ème siècle, Lyon est touchée par une crue majeure du Rhône. Napoléon III avait instauré deux ans après cette inondation le principe de prévoir, en amont de Lyon, une zone d’expansion pour permettre au trop-plein du Rhône de s’étaler dans la plaine du Bouchage. Ce secteur beaucoup moins habité doit donc se préparer et s'adapter à chaque montée importante du Rhône.
La dernière ouverture des vannes remonte à décembre 2021.
Et pour finir sur une note humoristique, du côté de la Saône, si les piles des ponts sont submergées, certains vont bientôt être dans leur élément de prédilection.