On ne peut pas tout avoir !

J'ai envie de dire que ça c'est bien vrai !!

En réalité, c'est le titre du roman de Ruth Rendell que je viens de lire.

Résumé du livre

En cette fin du printemps 1990, Ivor Tesham, étoile montante du gouvernement conservateur de Margaret Tatcher et ardent coureur de jupons, décide d'offrir à sa maîtresse un cadeau d'anniversaire mémorable. Il manigance ce que l'on appelle une sex aventure. Il la fait enlever en pleine rue. Elle est consentante, sans rien soupçonner. Ligotée et bâillonnée, il la fait livrer à son domicile. Mais tout ne se passe pas comme prévu... La mort très médiatisée de la belle et séduisante Hebe déclenche une enquête qu'Ivor, jeune ministre ambitieux, souhaite éviter à tout prix. Le scandale est étouffé mais la mort d'une deuxième femme oblige Ivor à affronter ses pires craintes : riche, beau et puissant, il n'arrive pas à fuir les souvenirs qui hantent sa mémoire. On ne peut pas tout avoir...

Dès le début de l'histoire on comprend que l'étoile montante du gouvernement n'a pas eu une bonne idée de cadeau d'anniversaire. Mais, on peut dire à sa décharge, qu'il était difficile de prévoir le grain de sable qui va gripper toute la mécanique. Quoi qu'il en soit nous allons assister à l'enfermement d'un homme dans un piège infernal qu'il s'est lui-même créé en refusant de se reconnaître responsable et en se comportant comme s'il n'était absolument pas concerné. Cet homme nous apparaît à la fois odieux de par son comportement et en même temps il nous fait un peu pitié de par la malchance qu'il a puisque le destin s'en est mêlé et que la magnifique carrière politique qui se dessinait devant lui est brisée.

Ruth Rendell va se faire un plaisir comme à son habitude de décortiquer cette société anglaise et ses personnages politiques avec son habileté coutûmière. Elle le fait de façon à mettre en lumière chaque petit détail qui, tout seul est effectivement un petit détail, mais qui a des ramifications qui s'étendent et vont finir par faire une vraie toile dans laquelle sera empêtré le futur-ex-membre du gouvernement. Ruth Rendell, telle l'araignée, a bien tissé sa toile.

Je ne dévoile rien d'autre pour ne pas vous ôter le plaisir de la lecture mais, à mon humble avis, ce roman mérite d'être lu.