La pauvreté des mots
Depuis quelques années je peste contre les romans, beaucoup trop nombreux, qui contiennent des fautes d'orthographe et autres erreurs grammaticales et je me demandai ce que faisaient les relecteurs. Dernièrement j'ai eu un début d'explication car je me suis laissée dire que là où auparavant il y avait deux relectures et bien il n'y en a désormais qu'une seule et là où il n'y en avait qu'une.....mais oui, vous avez deviné, il n'y en a plus.
Ceci expliquant cela.
Quant à la liste de mots proposés lors d'un micro-trottoir,
véhément, déférence, disert, pusillanime, éponyme, sautoir, arbalète,
je les ai trouvés sur un article de blog où un commentaire disait :
"disert, pusillanime et déférence ne sont pas employés tous les quatre matins non plus !" Si on ne doit connaître que les mots qu'on utilise, je comprends mieux la pauvreté du vocabulaire dans notre pays. Et c'est cela qui me gêne, cette façon dont notre vocabulaire s'appauvrit, cette façon insidieuse au fil du temps qui fait qu'on trouve normal d'ignorer des tas de mots sous prétexte qu'on ne les utilise pas. C'est triste.
J'ai lu dernièrement un roman de Frédéric Musso (j'ai détesté la manière dont c'est écrit) où en préface était citée une phrase de" Pat Conroy, Le Prince des Marais" Si, si, je vous jure ! Pour ceux qui n'auraient pas lu le magnifique roman de Pat Conroy, je signale qu'il s'agît du Prince des Marées. Et je me demande comment on peut lire un texte et surtout le comprendre en donnant aux mots un autre sens. Connaître l'orthographe c'est déjà prononcer les mots correctement, c'est ce qui oralement permet de les différencier.
Je suis perdue. Tout ça me dépasse. Dites-moi franchement, ça vient de moi ou bien ?