"Le chien qui riait" Maud Tabachnik
Encore Maud Tabachnik... mais c'est le hasard.
L'histoire : Trois destins ordinaires d'ados basculent dans la haine, le crime et la violence. Leur route va croiser celle de Stark, un flic cassé par la vie que ce nouveau monde criminel horrifie. Et ce ne sont ni les sentiments amoureux qu'il ressent pour la mère de l'un d'eux, ni son expérience de flic confronté depuis toujours à l'extrême violence d'un monde qui n'en finit pas de se perdre, qui vont l'aider à garder la foi dans l'humanité. Heureusement il y a le chien. Après 'Le Cinquième Jour' et 'Mauvais frère', 'Le Chien qui riait' démontre une fois de plus le talent de Maud Tabachnik pour explorer le cheminement imprévisible et effroyable de ceux qui ont perdu le sens de ce qui fait un être humain.
L'histoire est bien construite, nous sommes ici dans la violence et la cruauté avec de jeunes adolescents sans foi ni loi. Le suspense n'existe pas en ce sens qu'on connaît le tueur dès le début, ce roman étant plus une étude psychologique de ces tueurs très jeunes et de leur parcours. En tant que parent on s'interroge sur le moment où un adolescent bascule, de peur de comprendre que peut-être il avait ça en lui depuis le départ. Très dérangeant. C'est la raison pour laquelle la mère de Joseph adolescent tueur, bien qu'elle aît des doutes sur le comportement de son fils, fera preuve de faiblesse en se contentant de l'éloigner. Elle l'enverra en pension, pensant ainsi résoudre le problème et cette erreur lui coûtera très cher.
Mais dans toute cette noirceur des âmes, apparaît au détour d'une page... un chien. Et, tenez-vous bien, cette fois-ci c'est le chien qui adopte, en choisissant de s'installer dans la vie de l'inspecteur Stark ! Une belle éclaircie dans toute cette noirceur.