Prise d'otage
J'ai affirmé que je ne ferais aucun commentaire sur le comportement de personnel de sécurité de l'aéroport St Exupéry, personnel de sécurité de la société Brink's.
Et bien j'ai menti !!
J'ai eu tout loisir de réfléchir pendant ce week-end et de me demander pourquoi, de retour chez moi, je me sentais si mal. En laissant de côté ma contrariété d'avoir déçu bien involontairement ma petite-fille, j'ai ressenti un vrai malaise du fait d'avoir été PRISE EN OTAGE. Car c'est bien ce qui c'est passé maintenant que j'ai pris un peu de recul.
Alors bien sûr je n'étais pas sous la menace d'une arme et je n'ai pas risqué ma vie. Il n'en demeure pas moins que j'ai été à la merci de personnes qui avaient tout pouvoir sur moi ; en l'occurrence le pouvoir de m'empêcher d'accéder à l'avion après que j'aie été enregistrée sur mon vol.
Alors la fin justifie t'elle les moyens ? Dans ce cas de figure et avec le recul, je réponds NON ET NON.
J'ai eu connaissance de cette grève 5 jours avant mon départ, et je me suis rendue à l'aéroport avec 2 h d'avance par rapport à mon avance habituelle car je pouvais comprendre que le passage aux filtres avant embarquement soit un peu plus long du fait d'un manque de personnel gréviste.
Je ne nie pas que les revendications de ces salariés soient justifiées, en fait je n'en ai aucune idée mais je peux leur faire confiance. Cependant, avec la paralysie totale de l'aéroport de St Exupéry, et la pagaille engendrée, sans parler du désarroi de milliers de voyageurs, et bien je me demande si, lorsqu'ils auront obtenu satisfaction, la victoire n'aura pas un goût un peu amer et si ceux qui ont une conscience passeront les fêtes de fin d'année sans penser à toutes les réunions familiales qu'ils ont empêchées.