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Le Monde de Mathilde
1 décembre 2011

Les salariés qui s'ennuient au travail

L'histoire se passe dans une petite gare, dans une ville de 10 000 habitants environ, il y a deux guichets. J'arrive un jour très en avance pour mon train, pas grave j'ai toujours dans mon sac un sudoku ou un journal de mots croisés. Mais ça me permet exceptionnellement d'être dans la gare hors des heures d'affluence et de voir s'ennuyer les guichetiers et ça je vous jure que ça mérite d'être vu. :-)

L'une pianote sur son i-phone, l'autre ne fait rien mais son siège a un dossier bien inclinable et il a l'air confortable. C'est déjà ça ils n'auront pas mal au dos.

Il ne se parlent pas, non pas parce qu'ils se détestent, mais parce qu'après plusieurs heures de "travail" ils n'ont plus grand-chose à se raconter.

J'imaginais bêtement qu'ils effectuaient des tâches administratives entre deux clients. Mais pas du tout ! Car soyons francs, si l'on exclut ceux qui achètent leur billet sur internet et ceux qui se servent au distributeur, et bien la tâche ne me paraît pas insurmontable. D'autant qu'ils ne sont pas les seuls guichetiers, je trouve même qu'ils sont bien nombreux.

Comme ça doit être fatiguant de rester des heures sans rien faire, je trouve ça vraiment surprenant !!

 

bureau_001

 

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Commentaires
H
Hahaha...Les "envahisseurs" sont partout !<br /> Ici aussi il y a des salariés qui s'ennuient au travail(et surtout à la Caisse de Prévoyance Sociale)
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M
J'attendais sur un banc et j'ai eu tout loisir de les observer et, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais ça m'a interpellée cette façon de suer l'ennui par tous leurs pores.
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M
Rhoo la la ! facile d'y laisser sa santé mentale, j'étais loin de me doûter. C'est un peu inquiétant non ? Bon pas aussi inquiétant qu'un vigile qui tricote mais bon, ça fait peur quand même.
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J
Effectivement ! Et tu le décris vraiment bien, bravo à toi !
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P
Le problème, c' est qu' elle n' a pas le droit d' apporter son tricot! <br /> Je suis toujours sidérée quand je vois un vigile, les mains derrière le dos, campé sur ses papattes, l' oeil à la "Starsky-Hutch" pendant des heures ............Ou bien les vendeuses qui sont obligées de rester debout dans un magasin vide!<br /> ça gênerait qui si elles lisaient (les vendeuses, parce que les vigiles, faut qu' ils soient vigilants....)
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K
Il y a une dizaines d'années, j'ai travaillé au service "paye" d'une administration. Ma fonction constistait à valider les éléments de rémunérations et ne m'occupait, en gros, que quinze jours par mois. Période de rectifications incluse. En dehors de ces jours, je partais au travail avec la boule au ventre car je savais que dès 7h du matin j'allais me demander comment occuper ma journée jusqu'au soir. Passer les heures les yeux braqués sur la pendule a été beaucoup plus stressant que d'être débordée de travail. En outre, je ne pouvais pas me permettre d'autres activités que celle de bailler, me croiser et décroiser les bras. Il m'avait bien été stipulé par la hiérarchie que si j'étais prise en flagrant délit de remplissage de case de mots croisés/fléchés, de lecture, de partie de cartes virtuelle, de manucurie, de séance de tricot, de papotage intensif, cela serait considéré comme un manquement à "mes fonctions" pour lesquelles j'étais payée. Au bout d'un an, j'ai fini par sombrer dans une déprime sans nom. Je me suis même remise à fumer et à boire du café par litres. La salle de repos était alors beaucoup plus animée que mon espace de travail. Ce qui m'intrigue, c'est que j'ai d'anciens collègues qui occupent toujours ce même type de poste. Visiblement, ça ne les dérange pas de passer une bonne partie du mois à "peigner la girafe". A moins que des mesures aient prises pour répartir plus judicieusement cette quarantaine de fonctionnaires vers des secteurs plus surchargés de boulot. J'en doute mais pourquoi pas ? <br /> Bon vendredi !
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M
Mon propos portait plutôt sur le manque de motivation, et comment on peut aller travailler jour après jour en sachant qu'on va passer des heures à ne rien faire qu'attendre. Tout ce temps perdu ou mal employé alors que la vie est si courte. Je crois qu'à la place de la fille j'apporterai mon tricot. Toutes ces écharpes et mitaines qu'elle pourrait faire pendant ces heures d'inactivité. Mais en tout état de cause, je commencerai par éviter de montrer aux clients cette absence d'activité parce que là la posture avachie était particulièrement parlante et disait beaucoup de choses.
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K
Pahie a exprimé ce que je n'aurais sans doute pas su dire aussi calmement.<br /> Il y a trois ans, j'ai dû changer de boulot après un burn-out et plusieurs agressions dues à mon ancienne fonction dans l'administration, sur décision de la médecine du travail. La stigmatisation de certaines professions m'a souvent agacée. Il est dit qu'il y a une France paresseuse (thème d'un livre sur l'Economie), une autre bosseuse et tout le monde revendique son appartenance à cette dernière. Evidemment ! <br /> Il y avait une émission qui me plaisait bien et qui consistait à faire expérimenter le "vis ma vie" à une personne sceptique. Au bout de 24 heures, parfois bien avant, les critiques étaient moins vives.<br /> Je suis personnellement plus préoccupée par les chômeurs qui ne s'ennuient pas dans ma région et qui cumulent allocations et travail au noir, en toute impunité. Mais, c'est un autre débat. <br /> Bonne soirée. Bises
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P
Coucou Mathilde,<br /> Dans un premier temps, je ne voulais pas commenter : je n'aime pas les coups de gueule. Pour avoir travaillé dans l'administration toute ma vie, je ne dirais que ceci.<br /> Les employés dont tu parles sont ceux <br /> - qui font un tort monumental à ceux qui triment et le terme n'est pas exagéré,<br /> - qui ne se rendent pas malades lorsque la quantité de tâches augmente sans que l'on se pose la question, si c'est seulement encore faisable, et dans quelles conditions,<br /> - qui trouvent toujours moyen de se sentir surchargés de travail et font en sorte que des collègues à la limite du burn-out soient obligées de faire ce qu'eux n'ont pas fait,<br /> - qui n'ont aucune notion de la gestion du temps de travail, aucune organisation,<br /> - qui ne se feront jamais harceler ! ! !<br /> J'arrête là... :-///<br /> Mathilde, gros bisous à toi, même huit ans après, cela fait toujours encore tellement mal... désolée.
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